Vendredi 23 Novembre, 18h, nous étions plus d'une centaine de personnes sur la Roche sur Yon à répondre à l'appel national, afin de manifester devant les préfectures de France, contre l'assaut de la Gendarmerie Mobile envers les occupants de la ZAD. En effet tôt le matin Valls (ministre de l'intérieur socialiste) a envoyé ses larbins casqués pour déloger les résistants à l' "Ayraultport" à grands coups de lacrymo et grenades assourdissantes.
Nous étions donc devant la préfecture de Vendée à La Roche. Un effectif light de la police était de l'autre côté des grilles, casques et lacrymogène à portée de main, mais l'ambiance était plutôt bon enfant. Une personne étant revenue de la ZAD dans l'après-midi, a expliqué aux pratiquement 200 militan-tes présen-tes la situation sur place et ce qu'elle y avait vu. Suivie d'un représentant de la Confédération Paysanne qui a proposé d'aller lever les barrières du péage.
En fin de compte, il a été proposé par la CNT de déambuler dans le centre ville de la Roche au cri de "Vinci dégage, résistance et sabotage". Bloquant la circulation, tambours en tête (ça fait classe comme phrase... Bon, ok c'était des bidons...), les slogans et les pétards ont sorti un peu La Roche de la torpeur de cette soirée. A son habitude la police encadrait le cortège, essayant de nous "guider" en arrêtant la circulation. Malheureusement pour eux, les marcheur-euses n'en faisant qu'a leur tête il a été bien difficile, pour eux, d'anticiper nos déplacements. Nos copains RG étaient aussi de la fête.
Une première halte s'est faite devant la mairie. Slogans et tags ont un peu effrayé le vigile de la mairie qui n'a pas osé sortir. Miskiin ! ("le Pauvre" en arabe). Ensuite nous avons descendu la rue Clemenceau, vers la place de la Vendée pour ensuite se diriger vers le siège du PS rue de Verdun où quelques messages concernant l' aéroport s' y sont vus tagués. Empruntant les rues, nous sommes retourné-es vers la mairie depuis la rue Hoche. Le jeune vigile était dehors avec le téléphone collé à l'oreille, je suppose,expliquant a son patron, notre goût pour le "street art". Discrètement, il s'est éloigné et s'est réfugié aux côtés de la Police.
Nouveaux slogans et dispersion tranquille vers 20h. Laissant, une fois de plus, la CNT, la dernière à occuper le terrain.
Je ne sais pas si par la suite la barrière du péage à été ouverte (car je suis parti vers 20 h.) J'en doute. Pour résumer : Très bonne affluence malgré un appel "à l'arrache" et ambiance "bien remontée" contre ce nouvel acte de violence d'Etat.
A voir ce que ça va donner à la manif à Nantes cet après-midi...
Auteur de l'article : Greg
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